dimanche 10 décembre 2006

Derniers rappels


On avait déjà remarqué et apprécié le talent d'Alex Robinson avec l'excellent "De mal en pis" qui racontait le parcours d'un dessinateur de bande dessinée.
Avec "Derniers rappels", l'auteur nous offre un nouveau pavé (350 pages) encore plus riche que le précédent.
Au départ on suit le quotidien de 6 personnages qui n'ont aucun lien entre eux. Après une brève introduction dans l'univers de chacun, Alex Robinson égraine dans un angoissant compte à rebours les 49 chapitres qui composent son récit.
Si la numérotation des chapitres est inversée, il n'y a ici aucun jeu avec la chronologie des évènement qui est déroulée sans flashback, de manière totalement linéaire. L'auteur plonge le lecteur dans l'intimité foisonnante de ses personnages dont on situe d'emblée le point d'intersection des trajectoires au chapitre un, c'est à dire à la fin du livre.
Alex Robinson arrive à accrocher le lecteur, à le captiver, pour mieux l'oppresser quand il infléchit son récit vers le drame, l'oppression se faisant de plus en plus forte que le dénouement se rapproche, inexorablement.
En bref, même si on a aimé qu'elle nous malmène, s'extirper de l'implacable mécanique aux articulations bien huilées de "Derniers rappels" nous procure un certain soulagement.

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