dimanche 10 décembre 2006

Un grand bol d'oxygène

Avec Jeremiah Johnson, de Sydney Pollack, j'ai achevé hier soir mon mini cycle consacré au western de trappeurs.
Le western de trappeurs est vraiment un genre à part. Comme souvent dans les western, les payasages y jouent un rôle important, mais ici ils sont utilisés pour faire opposition à la civilisation et tout ce qu'elle véhicule. Les héros sont systématiquement en rupture avec la société qui apparait sous son visage le plus malsain et le plus corrompu. Ils choisissent donc de vivre dans les montagnes, dans des conditions extrèmement difficiles. Un exil dans lequel ils se retrouveront confrontés à aux mêmes et à leurs propres limites. Quand la civilisation se rappellera à eux, ce ne sera que pour leur signifier l'anachronisme de leur mode de vie, sa fragilité et sa fin imminente.


L'action de Jeremiah Johnson se déroule dans les montagnes rocheuses du Kentucky, c'est aussi le cas de "L'homme du Kentucky". Un western atypique à plus d'un titre. Particulièrement parce qu'il s'agit là de la première réalisation de Burt Lancaster. Dans ce film qui rend hommage aux grands espaces, le personnage principal incarné par Burt lui-même essaie de renouer avec la civilisation après des années passées dans la solitude de la forêt. Alors qu'il se montre d'une aptitude à la survie redoutable, cet adroit trappeur va se révéler complètement inapte à la vie en société, régie par des codes et avec une hypocrisie auxquels il ne comprend rien, en tout cas au départ.


"La captive aux yeux clairs" est un film aux noirs et blancs somptueux. La quête des héros est comme pour les films précédents initiatique, pourtant ici elle ne se fera pas dans la solitude mais dans une chaude ambiance "d'amitié virile" comme seul le western classique sait en distiller. Kirk Douglas y joue le role d'un trappeur remontant le Missouri dans un bateau français, pour nouer des contacts commerciaux avec les indiens. A voir évidement en VO, rien que pour les parties en français qui sont tordantes.

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